Comment vivre dans un monde abîmé ?
Le Pays Innocent
d’après le texte de Samuel Gallet
Fable écologique, « le pays innocent » parle d’une renaissance possible et des alternatives réelles et imaginaires au catastrophisme ambiant et à la dévastation écologique.
Une femme habille son petit garçon d’une combinaison de spationaute pour le faire passer de l’autre côté d’un trou noir où elle lui affirme qu’il existe une planète recouverte de forêts. L’enfant se retrouve alors à des millions d’années-lumière de la Terre, dans cet autre monde et part, accompagné d’un vieil homme et d’une garde forestière, à la recherche d’un pays légendaire où n’existerait ni la violence ni la dévastation et que sa mère appelle « le pays innocent ».
Samuel Gallet Écrivain, dramaturge et metteur en scène
Une femme habille son petit garçon d’une combinaison de spationaute pour le faire passer de l’autre côté d’un trou noir où elle lui affirme qu’il existe une planète recouverte de forêts. L’enfant se retrouve alors à des millions d’années-lumière de la Terre, dans cet autre monde et part, accompagné d’un vieil homme et d’une garde forestière, à la recherche d’un pays légendaire où n’existerait ni la violence ni la dévastation et que sa mère appelle « le pays innocent ».
Samuel Gallet Écrivain, dramaturge et metteur en scène
CHAPITRES :
De l’autre côté du trou noir
Autopsie
Forêt
Le pays innocent
De l’autre côté du trou noir
Autopsie
Forêt
Le pays innocent
EXTRAIT :
« Dans une des chambres de la petite maison de bois au cœur de la forêt, l’enfant se couche dans un grand lit. Le vieux éteint la lumière mais l’enfant murmure « Reste un petit peu avec moi. » Et Wilfrid s’allonge près de lui et attend qu’il s’endorme, que sa respiration se fasse plus profonde. Et il se souvient de sa propre enfance lointaine, cette vie engloutie, le lointain jadis, salive amère, rides près des yeux comme autant de hiéroglyphes incompréhensibles qu’il essaie de déchiffrer chaque matin dans le miroir. Les minutes s’écoulent. Il se relève en essayant de faire le moins de bruit possible mais l’enfant se redresse. « Reste un petit peu avec moi. » Derrière les murs de la petite maison, il écoute la forêt tout autour comme un volcan qui murmurerait au ciel ses rêves de grandeur et d’expansion. Au loin des créatures inconnues circulent, des créatures qui, dans l’imaginaire de l’enfant, ressemblent à des dragons ou des licornes merveilleuses, des alligators ou des géants. Ils finissent par s’endormir. Et c’est comme s’il n’existait plus que cette petite maison en bois dans le monde. »
( Samuel Gallet, Le Pays Innocent, chap.3 Forêt, Editions Espace 34 - © 2024 )