Un homme face à lui-même, face aux autres,
… sa maladie
 

Herem


Herem, le poème d'André Markowicz, impose dès ses premiers mots une exigence rare, et on l'aborde avec l'humilité dont doit normalement découler la justesse.
Chacun avec son art révèle ici des reflets diffractés de la lumière qu'est ce poème.
Et l'accord entre eux, fruit de l'évidence, fut trouvé sans qu'il ait fallut le chercher.
Car il n'y a qu'une voie pour lire ce texte, celle du cœur, du lâcher-prise, l'écoute du silence.
Quand le niveau d'incandescence poétique est porté à ce point, la musique vient toute seule.
Ouvert sur les possibles quand plus rien n'est possible, Herem fait exploser la luxuriance du monde en le ceignant, et cette luxuriance s'impose d'autant plus qu'elle devient hors de portée.
C'est un chant à la vie, jamais si pugnace que lorsqu'elle se trouve recroquevillée dans sa forme la plus ténue, jamais plus consciente d'elle-même que lorsqu'elle sait qu'elle va passer, jamais plus aveuglante qu'à la porte des ténèbres.
C'est un chant pour nos pères, dont les présences se décuplent dans l'absence.

Chacun de nous dépose ici son plus précieux tribut, l'enfoui, l'oublié, la douceur et la rage indissociables, l'une procédant  d'un éblouissement devant la vie l'autre d'une stupéfaction devant sa fin.

Olivier Mellano
Compositeur


Livre/Disque

Texte : André Markowicz
Photographies : Dan Ramaën
Musique : Olivier Mellano
Mise en scène : David Gauchard
Voix : André Markowicz, Arm, Vincent Mourlon et Pierre Ménasché 
Mise en scène : David Gauchard / Cie L'unijambiste
Éditions : Dernier Télégramme
 
Enregistré en public le jeudi 19 mai 2011 à la Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat



Exposition à la Galerie l’Oeil Écoute
Limoges, 2014
Lecture à la Maison de la Poésie
Paris, 2013