Expédition au Nunavik,
terre de Chamans
 

Inuk

ᐃᓄᒃ

Une mer figée, rendue immobile par les températures de saison.
Nunavik, nord Québec.
Décembre.
Quelques maisons « nouvelles » en kit, tout équipées.
Un igloo, seul, vestige d’un monde effacé, n’est plus que le totem des quelques touristes ou bâtisseurs qui viennent planter leurs drapeaux sur les terres inuites.
Conscients de la grande évidence des traditions avalées par le nouveau monde,
l’œil du photographe sait se détourner et capter « ce qui est ».
Pas seulement « ce qu’on voit ».
Les regards rieurs des jeunes du village, les transversales bleutées d’un iceberg venu se nicher au milieu de la banquise, les travailleurs, les écrans devenus légion, télévisions, smartphones, au milieu d’une immensité aveuglante par son dénuement.
Par son histoire.
Par ses gens, dont la peau, rendue « cuir » d’après les anciens-mêmes, racontent l’acculturation, la sédentarisation forcée,
Au milieu des jeux, des rêves et de leur jeunesse au croisement.
Au carrefour d’un grand Nord, où quelques couleurs narguent le reste, où la lune veille sur les bateaux pris dans la glace, où les nuits s’illuminent alors des âmes perdues dans de grandes danses verdâtres.
Ces nuits qui ont encore plus de couleurs que le jour.
Kangiqsujuaq
2014.

Arm
Auteur-compositeur


ARSANIQ /diaporama
extrait du spectacle INUK” de la Cie L'unijambiste
Mise en scène : David Gauchard
Musique : Arm

TSQY
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène Nationale, 2020